Lexique psychomoteur
- carolgaybrown

- 12 mars 2022
- 1 min de lecture
Pour une meilleure compréhension du bilan et des soins psychomoteurs

Agnosie
Formée du préfixe privatif “ a ” et de gnosie “ connaissance ”. L'agnosie est
l'incapacité de reconnaître certains stimuli en l'absence de déficits sensoriels primaires. Le sujet atteint perçoit les stimuli, mais ne les traite pas au niveau cortical. Il existe plusieurs types d'agnosies selon la modalité sensorielle ou le type de perception affecté (agnosie visuelle, auditive, tactile, spatiale, somesthésique...).
Anamnèse
Ensemble des renseignements fournis lors d’une consultation par un patient ou son entourage sur lui-même et l’histoire de ses troubles.
Attention
Faculté de l'esprit de se consacrer à un objet. C'est un facteur d'efficience cognitive, nécessaire à l'observation, l'analyse, la mémorisation et à la résolution de problèmes. Elle comporte :
- La vigilance
- L'attention sélective sélectionne l'information importante et inhibe les informations distractives.
- La concentration représente l'attention sélective poussée à son extrême et focalise toute l'attention sur une tâche précise.
- L'attention soutenue permet de maintenir un effort attentionnel dans le temps.
- L'attention partagée désigne une situation où l'on doit être attentif à 2 tâches en même temps, ce qui implique que l'une d'entre elles doit être relativement automatisée.
Attention conjointe
Capacité qu’a un individu à coordonner son attention avec celle d’une autre personne vis à vis d’un objet ou d’un évènement, en étant conscient de partager la même attention visuelle. Cette habileté socio-communicative se développe précocement chez le jeune enfant lors des interactions parent/enfant.
Bilan psychomoteur
Réalisé sur prescription médicale, examen approfondi des capacités et des difficultés psychomotrices d'une personne visant à poser un diagnostic et dégager une compréhension de son ou ses troubles psychomoteurs. Les conclusions de ce bilan permettront de proposer, si besoin, de simples recommandations, des soins adaptés en psychomotricité ou, si cela se justifie, une orientation vers une autre approche thérapeutique.
Brain Ball
Inspirés du jonglage de rebond, les exercices Brain Ball® ont la particularité de s’effectuer en rythme et en musique. Cette activité mise au point par Régis Pautonnier permet de développer la concentration, la coordination, la coopération, la confiance.
Au son des percussions et de la boîte à rythmes, les gestes suivent la cadence : les balles rebondissent, les anneaux passent de main en main. Brain Ball plonge les participants dans un univers sonore où chaque mouvement apporte une couleur rythmique particulière. Le suivi des objets exerce la vision, aiguise la concentration, l’ensemble du corps expérimente les trois dimensions. Les exercices Brain Ball favorisent la coopération des cerveaux droit et gauche, contribuant à établir de nouvelles connexions neuronales. Tous les sens sont mobilisés : la vision, l’audition, l’équilibre, la dextérité et la proprioception. Voir www.brainball.fr
Brain Gym
Module de l'éducation kinesthésique créée par Paul Dennison. C’est une approche éducative qui utilise principalement des mouvements pour développer notre potentiel cognitif et apporter du mieux-être au quotidien. Elle favorise la communication entre le corps et les fonctions cognitives par des activités motrices et artistiques, des outils simples et ludiques.
Voir www.braingym.fr
Cognitif
Les fonctions cognitives sont les capacités de notre cerveau qui nous permettent notamment de communiquer, de percevoir notre environnement, de nous concentrer, de nous souvenir d’un événement ou d’accumuler des connaissances. Elles regroupent l’attention, les fonctions exécutives, les fonctions intellectuelles, le langage, la mémoire, les gnosies, les praxies constructives et visuo-spatiales.
Coordinations motrices
Exécution simultanée d'une combinaison de mouvements organisés en fonction d'un but. Elles sont le résultat de l'automatisation de dissociations préalables de ces mêmes mouvements au cours d'un apprentissage. Elles s'organisent en fonction d'un projet moteur qui détermine leur but et la combinaison des schèmes moteurs nécessaires à réaliser. Également appelées praxies.
Développement psychomoteur
Prise de contrôle progressive par l'enfant de son système moteur, adaptif, social et langagier. Il résulte de la maturation du système nerveux, de la répétition de nos expériences et de nos relations avec les autres, ainsi que de nombreux autres facteurs liés entre eux et s’influençant les uns et les autres : facteurs génétiques, neuro-physiologiques, affectifs, cognitifs, sociaux et environnementaux.
Diadococinésie
Désigne l’aptitude naturelle à pouvoir effectuer rapidement des mouvements alternatifs, comme la pronation et la supination. L'adiadococinésie désigne la difficulté voire l'impossibilité de faire ce mouvement.
Dyspraxie
Trouble de la réalisation gestuelle qui se manifeste le plus fréquemment par une grande maladresse, une difficulté à automatiser les gestes lors d'un apprentissage, une difficulté majeure à réaliser efficacement certaines actions, même simples.
Espace
En psychomotricité, la notion d’espace se rapporte à la conscience que l’individu possède de son environnement et comment il s’y organise. Pour cela il doit percevoir l’espace qui l'entoure (par ses différents sens) et s’y adapter (posture et mouvements = voir perceptivo-moteur), s’orienter (voir orientation spatiale), le structurer (voir espace euclidien et projectif) et enfin le représenter.
Espace euclidien
Concerne la géométrie des objets : il permet de situer les objets les uns par rapport aux autres et d'élaborer les déplacements, en référence à des systèmes et des axes de coordonnées stables. Il permet d'intégrer les notions de 2D, 3D, verticale, horizontale, perpendiculaires, parallèles, angles aigus, obtus, les proportions, les similitudes, la notion d’échelle, de distance et de plans.
Espace projectif
Désigne la géométrie des points de vue : vue de face, vue d'en haut, vue de côté et nécessite une capacité de décentration. L'enfant coordonne les différents points de vue de l'objet dans un plan spatial et le considère désormais par rapport à l'environnement.
Fonctions exécutives
Elles permettent l’adaptation aux situations nouvelles, non routinières et regroupent plusieurs composantes :
- la flexibilité mentale qui est la capacité de passer d’un comportement à un autre en fonction des exigences de l’environnement, s’adapter aux imprévus
- la fluidité est la récupération active d’informations en mémoire
- l’attention partagée permet d’être attentif à 2 activités en même temps et donc de les réaliser simultanément.
- la planification est la capacité d’organiser une série d’actions en une séquence optimale visant à atteindre un but (anticipation, logique).
- la mise à jour est la capacité de rafraichir le contenu de sa mémoire de travail (dans laquelle l’information est maintenue de manière temporaire le temps de traiter d’autres informations) en tenant compte des informations nouvelles.
- l’inhibition est la capacité à s’empêcher de produire une réponse automatique, à arrêter la production d’une réponse en cours et écarter les stimulations non pertinentes pour l’activité en cours.
Gestion mentale
La Gestion Mentale est une approche pédagogique fondée initialement par Antoine de La Garanderie et reprise depuis par de nombreux psychopédagogues. Elle s’appuie sur les « gestes mentaux » qui sont les « gestes » que fait notre cerveau lorsqu’on apprend : l’attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion et l’imagination. Son objectif est d’amener chaque enfant à prendre conscience de ce qu’il se passe dans sa tête lorsqu’il apprend et ce qui fonctionne vraiment chez lui. Elle permet de déterminer un profil sensoriel d’apprentissage.
Habiletés sociales
Ensemble de capacités qui nous permettent de percevoir et de comprendre les messages communiqués par les autres, de choisir une réponse à ces messages et de l’émettre par des moyens verbaux et non verbaux, de façon appropriée à une situation sociale (Baghdadli et Brisot- Dubois, 2011).
Hypertonie
Augmentation du tonus musculaire avec une augmentation de la résistance lors de la mobilisation et une diminution du ballant. Est souvent accompagnée de paratonies.
Hypotonie
Diminution du tonus musculaire avec une diminution de la résistance lors de la mobilisation et une augmentation du ballant.
Image du corps
C’est une façon subjective de se ressentir. A la fois consciente et inconsciente, elle représente l’investissement psychique et émotionnel de notre corps. Elle évolue le long de notre existence en fonction de nos expériences relationnelles.
IMP
Créée par Paul Landon, l’IMP (Intégration Motrice Primordiale) est une approche synthétique, fruit de plusieurs décennies de recherches autour des réflexes archaïques, qui permet d’identifier et de remodeler les réflexes archaïques non-intégrés (toujours présents). L’IMP inclut un travail sur les réflexes de vie (posturaux) et les mouvements primordiaux.
Voir www.reflexes.org
Latéralisation
Processus neurologique qui organise progressivement la latéralité. Il se précise vers 3-4 ans et peut se prolonger jusqu'à 7 ans.
Latéralité
Asymétrie fonctionnelle entraînant une préférence d’utilisation d’une des parties symétriques du corps pour les conduites motrices impliquant un certain niveau d’éveil cortical. On parle de latéralité homogène lorsque l'oeil, l'oreille, la main et le pied sont latéralisés du même coté. On parle de latéralité croisée lorsque au moins deux parties ne sont pas latéralisées du même côté. La latéralité découle de la notion d'axe corporel et permet d'intégrer l'orientation gauche / droite sur soi, sur l'environnement, puis sur autrui et enfin sur les objets.
Mémoire
Capacité de conserver et de restituer une information acquise ; elle peut être envisagée selon la durée de mémorisation de l'information.
- La mémoire sensorielle est la plus courte et enregistre quelques millisecondes, toutes les informations reçues.
- La mémoire à court terme prend ensuite le relais et retient l'information un peu plus longtemps (1 min). Elle permet par exemple de mémoriser un numéro de téléphone juste le temps de le composer ou de l'écrire.
- La mémoire de travail peut être vue comme “l'administrateur central” qui gère plusieurs mécanismes cognitifs requis pour traiter mentalement l'information.
- La mémoire à long terme intervient lorsque l'on souhaite mémoriser une information sur une plus longue période, ou lorsque l'on cherche à retrouver une information du passé. Cette mémoire a une capacité illimitée tant en termes de volume que de durée de conservation de l'information. Elle contient toutes les connaissances durables, réparties selon 3 formes :
+ La mémoire épisodique contient les souvenirs personnels et autobiographiques pour lesquels le contexte de mémorisation est extrêmement important.
+ La mémoire sémantique représente un savoir général renfermant toutes nos connaissances, pour lequel le contexte de mémorisation a peu d'importance.
+ La mémoire procédurale relève d’un fonctionnement automatique et regroupe tous les savoir-faire tels que faire du vélo, conduire, etc.
Métacognition
Elle désigne notre capacité individuelle à découvrir et connaître notre fonctionnement cognitif. C’est ce que l’on appelle également “apprendre à apprendre”.
Motricité globale
Ensemble des gestes moteurs qui assurent l’aisance globale du corps. Elle concerne les coordinations dynamiques générales du corps que sont la marche, la course et les sauts mais aussi le ramper, la quadrupédie, grimper, faire du vélo... Elles impliquent les coordinations des 4 membres entre eux et mettent en jeu le tonus musculaire et l’équilibre.
Motricité fine
Elle se définit comme le produit de mouvements fins, précis et minutieux, qui font appel au contrôle musculaire de différentes parties du corps, distales notamment. Elle concerne la motricité du visage, la dextérité manuelle, les coordinations bi-manuelles, oculo-manuelles et oculo-pédestre.
Niveaux d’Evolution Motrice
La locomotion des enfants se développe selon une succession de redressements, de maintiens, d’enchaînements et de déplacements qui vont des positions de décubitus (dorsal = allongé sur le dos à ventral = allongé sur le ventre) au ramper, à la quadrupédie puis à la station debout et enfin à la marche. Ces différents enchaînements sont appelés les niveaux d’évolution motrice, les NEM.
Orientation spatiale
Faculté de se situer par rapport aux objets et de situer les objets par rapport à sa propre position, ce par le biais de repères spatiaux. Elle se met d'abord en place sur soi, puis se projette sur autrui pour concerner finalement les objets. L’orientation se détermine selon un référentiel spatial qui peut être de plusieurs ordres :
- Le référentiel égocentré, où le corps propre sert de référence.
- Le référentiel exocentré prend comme référence un point de l'environnement extérieur et implique une capacité de décentration (se met en place progressivement, est opérante vers 8 ans).
- Le référentiel géocentré fait référence à la surface de la terre, il est structuré dans le plan sagittal par les points cardinaux.
- Le référentiel quasi géocentré fait référence au cadre topographique des lieux et aux formes et détails visibles sur le terrain, qu'ils soient naturels (montagne, fleuve) ou artificiels (bâtiments, routes). Il amène des notions d'orientation spatiale, telles que "en amont/en aval", "rive droite/rive gauche" ou plus spécifiques comme "face à l'église".
Paratonie
Anomalie de la contraction musculaire. Sous l’influence de la volonté, le muscle se contracte au lieu de se relâcher. Une paratonie de fond désigne cette contraction en passif tandis qu'une paratonie d'action est perçue lors d'un mouvement.
Perceptivo-moteur
Relatif à la capacité de l’individu d’adapter ses mouvements physiques (moteur) à l’information sensorielle perçue (perceptif).
Posture
Disposition relative des différents segments corporels dans l’espace formant une position d’ensemble stable, base du mouvement.
Psychomotricité
Spécialité du développement global de la personne qui étudie l'ensemble des comportements moteurs de la personne, envisagés en fonction de leurs liens avec l'activité cérébrale et le psychisme. Elle est l’expression corporelle de notre vie psychique, affective, intellectuelle et relationnelle. Elle couvre un large champ d’action clinique et de spécialisations : éducation, rééducation, thérapie psychomotrice, psychothérapie à médiation corporelle... et s’adresse à tous les âges et types de handicaps.
Praxies
Gestes nécessitant une coordination motrice. Voir ce terme.
Praxies constructives
Les praxies constructives permettent de reconstituer un tout à partir d'éléments séparés qui ont des relations spatiales entre eux (exemple : puzzles, pyramide de cubes, reproduction d'un dessin).
Praxies visuo-constructives
On parle de praxies visuo-constructives lorsque la construction s'effectue sous le contrôle de la vue.
Rabattement
Les objets figurés sont rabattus de part et d’autre d’un axe central, par une juxtaposition et un mélange des points de vue. Il est typique du stade intellectuel du dessin.
Raisonnement
Il peut être de 3 types :
- Le raisonnement automatique consiste à appliquer spontanément une solution bien connue à des situations familières. Ces situations demandent très peu d'attention et mobilisent peu de ressources cognitives.
- Le raisonnement analogique conduit à recycler une solution trouvée précédemment à un problème présentant des caractéristiques communes avec le problème actuel.
- Le raisonnement inférentiel fonctionne par l'émission d'hypothèses et de déductions, c'est le mode hypothético-déductif. On l'utilise face à un nouveau problème pour lequel aucune solution "toute prête" n'est disponible. On est alors contraint de considérer tous les éléments du problème, d'en déduire une solution et/ou de développer des théories possibles pour trouver une solution.
Réflexes archaïques
Un réflexe est, par définition, une réaction motrice automatique et involontaire en réponse à un stimulus. Lorsque le bébé vient au monde, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs. Il s’agit des réflexes archaïques ou primitifs qui contribuent à sa survie (réflexes de fouissement, de succion, de déglutition…), sa protection (Moro, agrippement…), son éveil (Pavlov…), sa coordination (RTSC, RTAC, parachute…), le maintien de sa posture (RPT, amphibien, gravité, équilibre…), en bref à son bon développement !!
Les réflexes archaïques suivent un cycle d’intégration : chacun d’entre eux apparaît, s’active, avant de disparaître (s’intégrer) pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé.
Certains réflexes primitifs émergent au cours de la vie fœtale, d’autres s’activent pendant l’accouchement sous l’effet des contractions, les suivants apparaissent au cours de la première année de vie. Chaque réflexe met en place des réactions instinctives qui sont la base des apprentissages.
À terme, ces réactions réflexes involontaires vont être appréhendées et explorées par le bébé jusqu’à ce qu’il en acquière la maîtrise. C’est par la répétition des mouvements que le bébé intègre cette capacité. Les bébés adorent répéter, répéter… et répéter encore les expériences.
Lorsque le mouvement est totalement contrôlé, le réflexe disparaît, il est dit « intégré ». Ce réflexe intégré cède la place au suivant, cet enchaînement permet des acquisitions de plus en plus sophistiquées.
Selon l’IMP (Intégration Motrice Primordiale) la non-intégration d’un réflexe peut entraîner un « parasitage » dans notre fonctionnement interne et risque de se manifester particulièrement quand nous sommes sous stress ou en situation d’apprentissage. Un réflexe archaïque non-intégré « surcharge » le système nerveux et en réduit de ce fait la disponibilité ; l’apprentissage (physique, émotionnel ou cognitif) s’en trouve alors affecté.
Voir www.reflexes.org
Schéma corporel
Représentation que chacun se fait de son corps et qui lui sert de repère dans l'espace. Véritable trame spatiale du corps et de ses différents éléments, il est le support neurologique et fonctionnel des expériences corporelles, des processus d’acquisition et d'apprentissage. C'est un modèle permanent qui nous sert de référence constante dans nos relations avec l'espace, le temps et le monde qui nous entoure.
Schèmes de développement
Ce sont des modèles neuromusculaires mis en place dès la vie intra-utérine pour organiser nos acquisitions psychomotrices, du premier maintien de la tête aux retournements, 4 pattes, à la marche, ainsi que toutes les coordinations complexes de la course, du saut, des différents modes de déplacement et des gestes (Benoit Lesage, Sophie Hiérominus).
Ils permettent le passage d’une posture et d’un niveau spatial à un autre : d’assis à quatre pattes par exemple.
De leur bonne intégration dépendent également les capacités cognitives, émotionnelles et expressives.
Ils éclairent sur la façon propre à chacun de s’engager dans l’espace et dans la relation.
Malgré leur substrat neurologique « pré câblé » (réflexes archaïques), ils sont souvent partiellement ou mal intégrés. Il est alors primordial d’aborder de nouveau et différemment chaque schème par un travail corporel pour soutenir la fonctionnalité, l’adaptabilité et l’expressivité du corps et de ses mouvements.
On distingue les schèmes suivants :
- S. de la respiration qui permet la connexion du dedans et du dehors
- S. spinal qui permet la construction de l’axe corporel et la connexion tête/coccyx
- S. centre/périphérie qui allie ouverture et fermeture autour du centre
- S. homologue qui connecte le haut et le bas du corps, les deux ceintures osseuses
- S. homolatéral qui connecte chaque hémicorps
- S. controlatéral qui permet les connexions croisées (mouvements croisés, par exemple le bras droit et la jambe gauche)
Au cours de son développement psychomoteur, l’enfant expérimente ces différentes organisations motrices qui se mettent en place au gré de la maturation neurologique, et qui se précisent dans un jeu d’allers-retours permanent, chaque schème se nourrissant du support des précédents et préparant aux suivants.
Somatognosie
Connaissance que l’on a des parties du corps, sur soi et sur autrui, autrement dit l’intégration du vocabulaire corporel. C’est une composante du schéma corporel.
Syncinésie
Contraction involontaire d'un muscle ou d'un groupe de muscles apparaissant alors qu'un autre mouvement volontaire ou réflexe est effectué dans une autre partie du corps. Chez l'enfant, elles sont habituelles et diminuent en fréquence et en intensité avec la maturation neurologique. Après 10-12 ans, elles peuvent encore apparaitre en augmentant le niveau de contrainte par la complexité de la tâche, la sollicitation de la force ou encore avec la fatigue. On distingue les syncinésies d’imitation qui disparaissent dans l’enfance et les syncinésies de diffusion tonique qui peuvent perdurer. Leur présence signifie alors que le mouvement volontaire en cours est complexe ou énergivore pour la personne.
Tonus musculaire
Etat de tension permanente des muscles : tension active, involontaire, variable dans son intensité. Il a pour fonction le maintien des positions antigravitationnelles et de la posture, la préparation à la contraction musculaire et le soutien de l’éveil, de la vigilance, de la motivation et de l’intention.
Le tonus constitue la base de la motricité mais aussi du langage et des communications non verbales. Il est le support corporel privilégié de la manifestation et l’expression des émotions.
Nous distinguons trois états toniques :
- Le tonus de fond qui permet le maintien de la cohésion corporelle et du sentiment d’unité corporelle.
- Le tonus postural représente l’activité tonique minimale permettant la station debout et le maintien des équilibres statiques.
- Le tonus d’action se définit par une contraction musculaire permettant l’action et le mouvement.
Le tonus musculaire s’évalue selon deux plans : le tonus axial en référence à l’axe du corps et le tonus périphérique en référence aux membres.
Transitivité
Désigne en logico-mathématiques une relation binaire pour laquelle une suite d'objets reliés consécutivement, aboutit à une relation entre le premier et le dernier. Un trajet de A en B puis de B en C pourra être considéré directement de A vers C.
Transparence
L’enfant figure à la fois la réalité extérieure, l’apparence de l’objet et sa réalité intérieure, son contenu. Le dessin d'une maison laisse par exemple voir les meubles et les personnages qui sont à l'intérieur. Cette particularité est caractéristique du stade intellectuel du dessin, comme le rabattement (voir ce terme).
Vicariance
Un sens vicariant compense ou supplée un organe ou une fonction défaillante de manière préférentielle. Par exemple, une personne aveugle peut développer préférentiellement un sens compensatoire comme l'audition qui sera alors son sens vicariant alors qu'une autre personne privilégiera le toucher.
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